De l'introspection...

Après un interlude musical offert par Poom Pipatjarasgit, trois article, de Kim Brown, Griffin Kupsaw et Patrick Gilfillan

Kim Brown

LE CONFINEMENT M’A…

… laissé :

apprécier les pauses, les moments à ne rien faire, sans culpabiliser,

apprécier la valeur d’une routine contre l’entropie totale,

prendre conscience de ma responsabilité au sein de ma famille,

prendre conscience de ma dépendance envers elle,

me laisser ressentir un deuil que j’avais réprimé,

me laisser me réjouir de mes souvenirs heureux,

décider de comment je choisis de passer une journée,

demander si ensemble elles vont suffire pour avoir vécu une vie épanouissante.

… appris :

qu’« un jour » n’existe pas ; qu’il n’apparaîtra jamais,

que maintenant existe seulement quand je prends un rôle actif,

que quand les petits plaisirs se mêlent à la discipline, je trouve le bonheur,

que quand la douleur et la réflexion se mêlent, j’évolue,

qu’il est trop facile de jeter mon attention comme si elle n’est rien,

qu’il est trop difficile d’avoir foi en ma propre créativité,

que si j’essaye, je peux encore une fois apprendre pour le plaisir d’apprendre

que pendant les années récentes, j’ai oublié comment le faire

que même avoir tout le temps dans l’univers ne suffit pas,

que rien n’a de signification sans les limites.

Griffin Kupsaw

J’ai toujours aimé la solitude. A mon avis, avoir le pouvoir d’être seul, c’est être libre.

Depuis l’enfance, je reconnais que je suis introverti, mais au cours des années je suis devenu de plus en plus à l’aise dans les situations sociales. Mes angoisses ont reculé, bien que j’apprécie toujours mon temps seul.

Ces dernières années, la vie est devenue moins certaine, plus stressante. Je travaille plus que je ne me détends.

Avec ces faux-semblants, on pourrait penser que cette situation de confinement, de pause serait le paradis. En réalité, c’était le cas pendant les premières semaines.

Et pourtant, je me souviens maintenant des dangers de la solitude pour moi. Tout va bien quand j’ai le choix d’être seul, mais quand je reste chez moi trop longtemps, je me perds un peu.

Avoir la chance de se reposer est génial mais je dois reconnaître qu’une pandémie existe dans le monde aujourd’hui et que ce confinement est obligatoire. Mais être confiné, rester au même endroit pendant un mois et plus, c’est dangereux. Je vois que je perds ma motivation pour travailler. Je deviens seul et reclus de mes amis. Je ne peux pas trouver la motivation d’appeler, ni même d’envoyer un texto. Je me couche trop tard. Mon esprit devient flou. Je pense trop.

Mais je l’accepte.

Je sais que je suis comme cela depuis des années. Aussi, beaucoup de gens sont comme cela. Je peux maintenant reconnaître quand je me perds, et je sais quoi faire. Donc je commence à m’occuper avec de petites choses. J’envoie un texto ; je structure mon emploi du temps ; je prends une pause dans mon travail.

Et je deviens meilleur.

Patrick Gilfillan

Le 16 avril : c’est le 31e jour du confinement dans le New Jersey. Chaque jour, j’ai l’impression que je fais la même chose et que le temps n’existe plus. Cependant, ce dernier mois du confinement s’est écoulé extrêmement rapidement, car je ne peux pas faire l’expérience du monde extérieur à celui de ma maison. Je suis en quarantaine avec ma famille et notre maison s’est transformée en un espace animé et souvent chaotique, car mon frère et mes deux sœurs y sont également revenus. Les effets négatifs de l’isolement ont rapidement commencé à détruire mon état mental. Par exemple, le confinement bloque les interactions sociales et augmente la dépression qui crée la solitude et la tristesse. Cependant, je ne crois pas que nous devions devenir des victimes du confinement. Par conséquent, j’ai développé une liste qui tente de s’attaquer à ses difficultés En ces temps difficiles, il est important de trouver un peu de normalité.

I. Un horaire de sommeil régulier

a. Pendant le confinement, le sommeil est le plus important. On doit suivre un horaire de sommeil normal pour profiter de la journée.

II. Méditation/exercice

a. Je pense que l’activité physique augmente le bonheur et la force tandis que la méditation évoque la paix et la tranquillité. De plus, des promenades avec la famille atténuent le stress du confinement.

III. Aliments frais et sains

a. Ce régime est essentiel pour un confinement agréable. Les repas sains augmentent la productivité et la créativité.

IV. Les relations avec la famille et les amis

a. Je pense que nous devons continuer à parler avec les personnes que nous aimons. Pendant cette période difficile, l’interaction sociale aide à relier les gens. Que ce soit sur Zoom ou au téléphone, on doit parler avec d’autres personnes pour combattre les effets du confinement.