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Solidarité internationale

Articles de Arissa Tagatac Aoki



Arissa Tagatac Aoki, Patrick Gilfillan, Alexandra Reice et Sylvia Ren


L’Effort de solidarité mondiale

Pendant une crise, la solidarité est essentielle pour aider tout le monde à traverser cette pandémie, une période déroutante et stressante pour tous. Lorsque la moitié du monde est confiné, il est facile de se sentir solitaire dans ces moments où on a moins de contacts humains et de communications. Certaines communautés ont des moyens d'exprimer leur solidarité comme les habitants qui applaudissent les travailleurs médicaux et essentiels à 19 h à New York City et à 20h à Paris. On constate des actes de gentillesse comme les restaurants qui donnent leur surplus de nourriture ou les organisations qui font des masques à distribuer.

Cependant, face aux évènements récents aux États-Unis il est évident que l’unité au niveau national est encore une réalité lointaine. Dans plus d'une douzaine d'états tels que Ohio, Michigan et Washington, des manifestations ont éclaté. Les manifestants protestent contre le confinement et leurs libertés en se rassemblant en grands groupes. Ils ignorent les ordres du confinement et les règles de distanciation qui sont destinés à nous protéger. Sans surprise, ces manifestations sont organisées et financées par des organisations politiques qui créent une rupture dans la nation dans un moment où la solidarité est cruciale pour avancer. L’agitation publique n’est pas limitée aux États-Unis. Les tensions liées au confinement provoquent des poussées de violence dans les communautés. Alors qu’on s’efforce de faire appel à la solidarité, le virus souligne des parties brisées du système : le racisme, l’inégalité socio-économique et la violence policière.

Pendant une crise, il est important de mettre la politique de côté pour viser la solidarité à grande échelle. La proposition du Président Macron pour un cessez-le-feu mondial est l’unité dont nous avons besoin maintenant. Les politiques, les guerres, les conflits doivent être mis en pause pour combattre la menace la plus imminente. Une crise qui ne se limite pas aux frontières nécessite une réponse unifiée.




Patrick Gilfillan

COVID-19 représente un défi sans précédent qui affecte le monde entier. La maladie souligne l’interconnexion de la population humaine, car chaque personne doit faire face à ce virus. Bien que partout dans le monde, nous soyons confrontés à des quarantaines imposées par des gouvernements, à des pertes d’emplois, et à la difficulté d’isolation, en même temps, les gens travaillent ensemble afin d’aider ceux qui luttent contre le virus. Nous devons travailler ensemble pour atténuer la propagation du COVID-19.

En tant que nation, j’ai vu des personnes et des organisations s’engager ensemble pour des causes positives. Par exemple, « Global Citizen » a organisé rapidement un concert virtuel avec des chanteurs qui ont récolté 150 millions de dollars. Je viens du New Jersey et l’ai aidé à à créer le « New Jersey Pandemic Relief Fund » qui soutient des travailleurs de la santé et qui se charge de la collecte de matériels médicaux pour la protection des personnes soignantes. Ainsi, je considère la solidarité comme une stratégie qui attaque ce virus et cette situation horrible.

Bien que de nombreuses de personnes agissent dans tous les pays, je crois qu’on doit reconnaître que ce virus continue d’affecter d’une manière disproportionnée les personnes à faible revenu qui vivent dans des communautés urbaines. Le plus important, la « solidarité » pendant cette crise doit soutenir chaque personne dans le monde. La « solidarité » doit mettre fin à l’esprit de parti politique parce que de nombreuses de personnes ont besoin d’aide, de réconfort et de bonheur pendant cette période. Elle peut aussi faire progresser la conscience et le financement des efforts pour sauvegarder des familles. Enfin, la solidarité permet d’établir ou d’étendre des relations personnelles importantes - Je pense que le monde a maintenant besoin d’harmonie et d’amour.




Alexandra Reice


En temps de crise, lorsque le contact physique avec les autres devient un danger et une menace pour la santé, l'idée de solidarité semble contre-intuitive.

S'il est courant que les gens se rassemblent en temps de crise nationale, qu'il y ait une solidarité et un sentiment de nationalisme, dans ce cas particulier, il ne peut y avoir de grands rassemblements de soutien, de réunions communautaires ou de collecte de fonds. Au lieu de cela, on recommande aux gens de garder leurs distances, ils traversent la rue quand ils vous voient arriver, ils regardent avec suspicion ceux qu'ils ne connaissent pas.

En Amérique en particulier, la solidarité pendant le coronavirus a été sapée par la polarisation politique de la nation et le désaccord sur la meilleure façon de réagir au virus. Dans un conflit tel que la guerre, la majorité des citoyens pensent souvent qu'il est dans leur intérêt de soutenir l'effort de guerre et leurs concitoyens. Mais dans ce cas, l'ennemi est une maladie qui n'est pas bien comprise. Alors que l’on demande à de nombreux Américains de rester chez eux, de se tenir à deux mètres les uns des autres et de porter des masques, d'autres Américains continuent de résister à ces règles. Des États comme la Géorgie commencent à ouvrir leur économie, tandis que d'autres, comme le Connecticut, ne l'ont pas encore fait. Face à l'iniquité des réponses, les gens sont frustrés, pleins de ressentiment et divisés à propos des coronavirus. Plutôt que la solidarité on perçoit une attitude de « chacun pour soi. »

Mais, malgré la frustration et la peur que nous pouvons tous ressentir envers d'autres personnes en ce moment, la solidarité reste essentielle. Nous devons mettre la politique de côté et comprendre que ce virus ne peut être vaincu que si nous coopérons tous et restons unis.

Bien que l'unité nationale aux États-Unis semble peu probable, la possibilité de solidarité peut être observée à plus petite échelle. Nous pouvons apprécier les dons que les gens font aux organisations caritatives et aux efforts de recherche, les longues heures et le travail stressant des travailleurs de la santé, les personnes qui s'occupent des animaux sans abri et celles qui laissent de la nourriture et des provisions à leurs voisins malades. Nous pouvons apprécier aussi l'effort que les gens font pour rester connectés grâce aux rassemblements de vacances Zoom ou aux fêtes d'anniversaire virtuelles. Les gens s'adressent à leur famille et à leurs amis, en cherchant des moyens d'aider leurs proches. Ainsi, alors que notre nation reste fragmentée, les gens se rassemblent à leur manière.


Bryan R. Smith/Agence France




Sylvia Ren


Même si ces problèmes ne sont pas tous les mêmes, on observe des problèmes similaires liés au coronavirus des deux côtés de l’océan Atlantique. Que ce soient les posts sur Facebook des clubs de Brown et et des syndicats étudiants de Paris 1 tous sont remarquablement semblables. Ils appellent à la solidarité des étudiants de presque les mêmes façons pendant ce moment : en demandent une tolérance pour la validation du semestre. A Brown, le mouvement « Universal Pass » plaide en faveur de ne laisser aucun étudiant rater ses cours ce semestre ; de la même façon, à Paris 1 les syndicats promeuvent des politiques pour « la validation pour tous » comme « le 10 améliorable », « le 12 améliorable », et l’annulation des partiels du deuxième semestre comme un « filet de sécurité ». Ces mouvements sont ancrés aussi dans le même souci : l’inégalité des conditions de confinement parmi les étudiants, et ils plaident pour le soutien du corps étudiant en se référant à la notion de solidarité : cette situation est difficile pour tous, mais particulièrement pour ceux qui se sentent moins en sécurité chez eux et qui ont besoin de ressources auxquelles ils ne peuvent plus accéder. Il est nécessaire de lutter ensemble pour soulager les difficultés de ces étudiants même si ce n’est pas notre cas.





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