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"toutes les maisons de la ville, du pays, du monde (!) abritent de telles vies absolues et isolées"


Pensées de Josiah Blackwell-Lipkind, recette d'Isabelle Belleza et liste de Cynthia Lu



Josiah Blackwell-Lipkind

En face de la maison, au-delà d’une pelouse qui supporte une verdure vivace, et après un trottoir qui dirige une pléthore de marcheurs exceptionnelle, derrière une rue étrangement sans voitures, se trouve une autre maison ; moitié bleue, moitié blanche parce que les magasins de peinture sont fermés ; entourée de jouets et de craie et de poussettes. Cette maison connaît une nouvelle vie–trois petits garçons courent, hurlent et rient. Puisque les écoles sont fermées, puisqu’il n’y a nulle part où aller, ils restent chez eux dans la maison moitié bleue. Cette maison a vécu plusieurs couleurs de peinture : le rouge pendant la deuxième guerre mondiale, le gris pendant la guerre froide, le jaune pendant la guerre du Viet Nam et le marron pendant la crise de sida. Tout au long de ces époques la maison a abrité une vie normale. Pendant sa période rouge elle a protégé les parents d’un soldat en Europe, mais ils ont pu acheter de la peinture grise. Pendant sa période grise, elle a abrité des enfants qui jouaient avec des G.I. Joe contre l’URSS, mais leurs parents ont pu acheter de la peinture jaune. Et puis pendant la guerre du Viet Nam elle a protégé des jeunes adultes qui portaient des brassards noirs, mais eux aussi ont pu acheter de la peinture marron. Et finalement pendant la crise du sida, elle a logé deux amants craignant de se toucher, mais pas d’acheter de la peinture blanche. Mais elle n’a jamais abrité une telle vie comme dans sa période moitié bleue. En effet, elle a abrité des enfants, elle a protégé des ouvriers et elle a logé des étudiants. Mais elle n’a jamais été ni une garderie ni un lieu de travail ni une université pour ses locataires. En fin elle a abrité la vie mais elle n’a jamais été le seul et unique lieu de vie. Comme la couleur de sa peinture, la maison est moitié touchée de pouvoir servir un rôle si polyvalent, moitié triste pour ses enfants qui grandissent emprisonnés dans leurs chambres. Heureusement, elle reconnaît qu’elle n’est pas seule. La petite maison violette à côté abrite aussi une vie isolée, un professeur qui enseigne en ligne grâce à son ordinateur. Et la grande maison rouge deux rues au nord sert également comme garderie, lieu de travail et d’université pour les parents et leurs quatre enfants qu’y habitent. En fait elle sait que toutes les maisons de la ville, de l’État, du pays, du monde (!) abritent de telles vies absolues et isolées. Jamais auparavant, ni pendant la deuxième guerre mondiale, ni pendant la guerre froide, ni pendant la guerre de Viêt Nam, ni pendant la crise du sida une telle solidarité ne s’est manifestée entre ces maison compatriotes.



Belleza Isabelle


Une recette pour la solidarité pendant la pandémie du coronavirus

Les ingrédients :

• Une première oreille pour écouter ceux avec qui vous interagissez en personne ou au loin

• L’autre oreille pour écouter les nouvelles et les nouvelles règles

• Une bouche, pour sourire

• Des mains pour applaudir les médecins et les infirmières

• Des pieds pour un peu d’activité physique*

• Des bras pour porter les courses à des voisins vulnérables

• Un cerveau pour comprendre la situation et l’importance de la solidarité

• Des poumons pour chanter avec vos voisins sur les balcons

• Un pouce pour envoyer un texto aux amis et à votre famille

• Des yeux pour chercher des moments de joie et de gentillesse

• Un cœur pour pratiquer l’empathie et la compassion

*Il faut pratiquer l’activité physique responsable, sans être proche les uns des autres pour empêcher la transmission du virus

La recette :


1. Afin de pratiquer la solidarité pendant la pandémie et le confinement, il faut utiliser une oreille et le cerveau pour comprendre la situation actuelle. La solidarité signifie la pratique collective d’un comportement responsable, parce que tout le monde vit cette période de pandémie. Donc, il est important de réaliser que nous essayons tous de mettre en pratique de nouvelles normes, mais nous devons nous maintenir mutuellement en bonne santé.


2. Comment pouvons-nous pratiquer la solidarité quand nous sommes séparés ? À cette étape de la recette, on utilisera le pouce, l’autre oreille, et le cœur. Utilisez le pouce pour envoyer un texto à un ami ou un membre de votre famille pour leur rappeler qu’ils ne sont pas seuls dans cette expérience. Ensuite, prêtez une oreille attentive à ceux avec qui vous interagissez, en personne ou au loin. Chaque personne vit une expérience différente. Peut-être ont-ils un membre de leur famille qui est malade, ou peut-être ont-ils perdu leur emploi. Utilisez alors le cœur pour vous aider à exprimer votre empathie et votre solidarité avec cette personne. Ces actions sont essentielles, parce qu’elles nous rappellent à nous et aux autres que nous sommes connectés même si nous sommes éloignés. En outre, cette étape peut vous donner des idées pour aider les autres.


3. Cette étape nécessite plus d’action physique. Si vous habitez dans une ville, vous pouvez utiliser les poumons pour chanter avec vos voisins sur les balcons comme en Italie, ou vous pouvez applaudir les médecins et les infirmières comme en France. Si vous habitez dans une ville ou une banlieue, utilisez vos bras pour porter les courses à vos voisins vulnérables. Des actions comme celle-ci sont très importantes, parce que la protection des personnes vulnérables, âgées ou immunodéprimées est un acte de solidarité. Nous devons nous maintenir mutuellement en bonne santé et en sécurité.


4. La solidarité comprend la gentillesse, qui peut nous inspirer à trouver de nouvelles façons d’exprimer la solidarité pendant la période de confinement, mais aussi après la fin de la pandémie. Utilisez la bouche pour sourire et utilisez les yeux pour chercher des moments de joie et de gentillesse. Même si les circonstances sont difficiles, de petits moments de bonheur peuvent nous encourager à être connectés et à apporter un sentiment de solidarité quand nous reviendrons à une vie normale.


5. Mélangez tous ces ingrédients. Il est un peu difficile de mettre en pratique toutes ces étapes tout le temps. Néanmoins, si l’on pense aux ingrédients, on peut pratiquer la solidarité de petites ou grandes manières.




Cynthia LU

Pendant cette période de confinement, qu’est-ce que la solidarité veut dire ? La solidarité appelle chacun d’entre nous à agir pour aider les autres, même les étrangers. On vit tous ensemble, des petites communautés de notre ville à la communauté mondial.

Voici quelques exemples de solidarité :

- Les voisins qui chantent ensemble depuis leurs balcons en Italie

- Un jeune garçon qui a inventé un moyen pour réduire le stress que les masques font subir aux oreilles des infirmières et les a imprimés gratuitement avec sa propre imprimante 3-D

- Les applaudissements pour les médecins et les infirmières tous les soirs et cela partout dans le monde, de New York à Londres en passant par Paris

- Se connecter avec nos amis pour assurer qu’ils restent en bonne santé et ne sentent pas seuls

- Choisir de rester chez soi au lieu d’être égoïste, pour mieux protéger les autres

-Partager les informations et coordonner les réponses entre tous les pays du monde pour combattre le virus (même s’il est vrai que quelques pays refusent de montrer ce type de solidarité…)



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