Le quartier de la gare
- Domitille
- 13 nov. 2019
- 3 min de lecture
La vie autour de la Bibliothèque Nationale de France
Le quartier de la gare se trouve sur la rive gauche, au bout du 13e arrondissement de Paris. Avec un nom tiré de la Gare d’Austerlitz qui se situe à côté de la Seine, ce quartier est aujourd’hui connu comme le quartier asiatique de Paris, ainsi que le site de la Bibliothèque Nationale de France (BnF), dit François-Mitterrand, qui fut construite pendant les années 1990.
Ce quartier est un ancien quartier ouvrier qui a accueilli plusieurs populations d’immigrés. On remarque une forte influence asiatique à cause des supermarchés et des restaurants de cuisine chinoise et vietnamienne qui sont plus nombreux dans ce quartier-ci, et dans le 13e arrondissement en général, qu’ailleurs à Paris.
Une des tragédies marquantes du quartier est celle de l’incendie du Boulevard Vincent Auriol en 2005. L’incendie a tué 17 immigrés, dont 14 enfants, d’origine africaine, qui étaient en attente de l’hébergement. Cet incident a commencé une discussion par rapport à la crise d’hébergement saine et sauf dans la capitale, surtout pour les populations africaines. Les associations qui ont fait construire le bâtiment ont été déclarées coupables pour les meurtres. Le bâtiment a été complètement détruit et reconstruit, et une plaque commémorative est aujourd’hui accrochée sur le site de l’ancienne entrée.
Architecture et espace
Contrairement à l’image de Paris-Haussmann des bâtiments homogènes de pierre de cinq à si étages, le Quartier de la Gare est marqué par un mélange des styles d’architecture. À côté du métro Nationale se trouve la Place Jeanne-d ‘Arc et l’église Notre-Dame de la Gare. La place et ses environs furent construits au 19e siècle, une époque marquée par une obsession avec Jeanne d’Arc, cette héroïne médiévale de la République. Les rues qui entourent la place, qui possèdent le style plutôt haussmannien, sont toutes nommées en connexion avec elle, un hommage rare à une figure historique féminin dans l’espace public parisien.
Une nouvelle partie du quartier est « Station F, » un campus de restaurants et de start-ups informatiques qui sont logés dans une ancienne gare. Dans ce bâtiment, les jeunes qui veulent fonder une nouvelle entreprise peuvent trouver des bureaux et des hébergements pas chers. Le bâtiment comprend aussi un « food court » ouvert au public, où l’on peut trouver de la cuisine du monde entier. Il est financé par les géants informatiques comme Google et Facebook, et les start-ups peuvent également recevoir l’aide de ces compagnies.
Le site de la BnF au bord de la Seine comprend une place énorme construite en planches de bois. Cette place est devenue un lieu de détente : aux beaux jours se réunissent des groupes de jeunes et de danseurs, des skateurs et des skatrices, des familles et des habitants qui se promènent, des photographes qui profitent d’un arrière-plan particulier pour leurs photos – tous se rassemblent sur cette grande place ouverte. Autour de la bibliothèque, plusieurs rues portent les noms des figures culturels et intellectuels du 20e siècle – comme la Rue Émile Durkheim (sociologue), la passerelle Simone de Beauvoir (psychanalyste, écrivaine et philosophe) ou la rue Georges Balanchine (chorégraphe américain) – ce qui renforce le statut du lieu comme nouveau centre intellectuel et patrimonial.
C’est autour de cette place que se déroule actuellement une vie collective du Quartier de la Gare. Même si le quartier effectue des changements bouleversants et gère des histoires croisées de populations différentes, ces changements donnent au quartier sa qualité polyvalente, et le transforment en un lieu de découverte et de juxtaposition.
-- Shira
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