Paris est à nous!
- Domitille
- 7 juin 2020
- 3 min de lecture
Le Paris de Kim Brown
Quand Paris apparaît dans mes rêves, il prend souvent la forme de Ménilmontant. Parfois, je me balade le long du haut mur du Père-Lachaise, y regardant mon ombre. D’autres fois, je passe par la station Gambetta, où un jour je suis tombée sur un défilé de Mardi Gras. Ici, je me promène sur l’avenue arc-en-ciel, et je me souviens de comment les couleurs s’estompent sous la pluie, et de comment le restaurant d’à côté ouvre ses parasols. En marchant vers mon foyer, je passe un carrousel, qui semble si déplacé, mais si charmant, et un parc triangulaire ombragé. Si je tourne à gauche, je vois la rue de Ménilmontant, toujours animée et couverte de peintures murales. C’est un soupir de soulagement d’y revenir après une journée d’exploration. C’est là qu’une fois j’ai trébuché sur la chaussée inégale en portant une lourde boîte et où un inconnu m’a aidé à rassembler mes affaires. Au Casino sur cette rue, j’ai appris comment passer pour une Parisienne dans le supermarché. Un bloc plus loin, j’ai échangé de nombreux sourires avec le boulanger. Si je prends la rue adjacente, mes souvenirs s’assombrissent avec la teinte du petit matin, et je suis en route pour la station de métro Pyrénées, pour une journée de cours. Tout autour de moi, les parents emmènent rapidement leurs enfants à l’école, les magasins ouvrent et les professionnels se dépêchent. Alors que je m’éloigne du foyer de plus en plus dans ma mémoire, mes souvenirs s’estompent et je perds le sens d’orientation.
Mon Paris est une collection de petites rues, bruyantes la nuit, mais pas trop, vides quand il pleut, et pleines de parfums incroyables. C’est où je suis seule, mais où je me sens faire partie d’un grand système avec des millions de pièces mobiles.
Mon Paris n’est pas uniquement des lieux, mais des endroits où plusieurs souvenirs se fondent dans un vague sentiment d’appréciation, de bonheur et de nostalgie.

Le Paris d'Alonnie Johnson
Je me souviens la première fois que j’ai regardé mon foyer. Après les jours supplémentaires passés à l’hôtel et le décalage horaire, j’étais soulagée d’être enfin dans mon espace. Ce soir-là, j’ai commandé un burger et des frites, mon petit plat préféré, et ai regardé Netflix. Le jour suivant, Camila et moi sommes allées au petit-déjeuner libre de notre foyer, et puis nous avons quitté le foyer à pied pour nous rendre au bureau. Pendant ces 45 minutes de marche, je me suis promis de marcher partout.
Née dans la ville de New York, j’adore marcher. New York est si grand, donc toutes les rues sont remplies de petits bijoux uniques. Le meilleur moyen de connaître cette ville est en marchant. Après ma première promenade à Paris, j’ai découvert ma version de Paris, et ce n’est pas une place singulière. Mon Paris est celui de mes promenades à pied..
Mes classes avaient lieu à Clignancourt et à La Maison de la Recherche. Pour aller à Clignancourt, je passe devant le Moulin Rouge, et tourne dans la Rue Lepic. Quelle que soit l’heure de la journée, la rue était occupée. Je pouvais sentir les odeurs de cuisine des restaurants chinois, les odeurs des boulangeries, et admirer les étals de fruits colorés. Beaucoup de marchands de bonbons exhibent leurs produits complexes. Cette expérience est tranquille. L’air de ce quartier est diffèrent de l’air que l’on respire au cœur de Paris.
Sur mon trajet en direction de à la Maison de la Recherche, je peux voir plusieurs bâtiments célèbres de Paris, La Pyramide du Louvre, la tour Eiffel, le Jardin des Tuileries, la Seine, et beaucoup d’autres ! Cette expérience était scénique. La vue inclut les structures classiques de Paris ! Après mes cours, j’admirais le crépuscule sur la Seine. Cette expérience me manque énormément.
Bien que je fusse triste de quitter Paris, je n’ai pas eu le cœur brisé. Je sais qu’un jour j’y reviendrai. Je referai ces mêmes promenades, et découvrirai d’autres lieux de cette ville exceptionnelle
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