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« Tout vient à point à qui sait être tendre »

Dernière mise à jour : 1 déc. 2019




En rentrant chez moi, j'ai découvert une définition de la tendresse. Sous mes pieds, le trottoir usé du XXème arrondissement a été tamponnés par quelques mots blancs qui ont déclarés:


« TOUT VIENT

À POINT

À QUI SAIT

ÊTRE TENDRE. »


Plutôt que l'intimité et la délicatesse chaleureuse des phrases écrite à la main, cette affirmation apparaissant au milieu de ma voie s’imprime par l’impression détachée et particulière d’un stencil. La main de l’auteur s’exprime plutôt par les techniques d’application de la peinture. On glane le ton de son écriture en remarquant l’impact d’une rhétorique visuelle qui rend ce sentiment assez glacial, en nous rappelant la schématisation implicite d’un pochoir. Cette schématisation est contrasté avec le fait qu’ils sont appliqués et donnés au monde avec soin, individuellement, par l’artiste-écrivain.


Les indices de l’influence des classes populaires survivent parmi ces textes publiques tel que cette annonce sur le trottoir. Cet impact s’inscrit même dans la composition socio-ethnique de l’arrondissement, mais aussi dans la propre voix du quartier. Cette voix comprend l'atmosphère socio-politico-culturelle qui bouge en fonction des ambitions, des valeurs, et des priorités des habitants du quartier; ainsi que les caractéristiques plus concrètes qui nous prouvent le statut social des habitants. La sonorité de leur langage est l’une de ces caractéristiques uniques.


Notamment, la chanteuse célébrée, Edith Piaf, qui est née dans le XXème arrondissement. D'après une légende locale, elle est née sous la lumière d’un lampadaire juste à côté de la rue de Belleville. Malgré la véracité douteuse de cette légende, son accent bellevillois était vraiment spécifique de l'unicité de Belleville. La manière dont sa voix tremblaient nous démontrent clairement l’accent régional du XXème de son époque. De l'élocution très notable d’Edith Piaf; de la constellation des accents des immigrés qu’on entend actuellement en passant devant les magasins et boutiques de la rue de Ménilmontant; des affiches politiques des murs et l’art de rue du quartier, son mélange culturel et socio-économique est fortement palpable.


En flânant dans la rue de Ménilmontant, je suis frappée par la présence des petits bazars, des boulangeries, et des restaurants familiaux gérés par des immigrés d'origines asiatiques, arabes, et africaines. Avant d’avoir eu la chance d’explorer ce quartier, j’ai fait l’erreur de me précipiter jusqu’au centre-ville pour acheter des articles essentiels pour transformer ma très petite chambre en espace plus douillet.


Selon les conseils d’un site-web touristique, j’ai raté l'accès aux mondes particuliers des sphères commerciales déjà si près de chez moi. Je n’avais aucune idée des trésors cachés dans les magasins et les restaurants de cette rue que je traverserais à la fin de chaque journée. En fait, je n’ai pas toujours accédé au regard affectueux des vrais habitants de mon nouveau territoire temporaire.


--Nadia

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